Ce colloque est maintenant terminé.
Les actes du colloque sont publiés aux Presses Universitaires de Louvain sous le titre "Travail organisation et politiques publiques : quelle soutenabilité à l'heure de la mondialisation". Ils peuvent être commandés sous forme électronique à l'adresse suivante :
http://www.i6doc.com/fr/
Les articles non retenus dans l'ouvrage sont disponibles sur le présent site du colloque.
Synthèse Colloque AES 2012
Lest-cnrs Aix-Marseille Université
MMSH-13-14 septembre 2012
Les XXXIIemes Journées de l’Association d’Economie sociale ont été organisées à Aix-en-Provence par le LEST-cnrs et Aix-Marseille Université. Elles se sont tenues à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme (MMSH) et ont été introduites par Denis Bertin, Vice-président du Conseil Scientifique d’Aix-Marseille Université, Pierre Granier, Doyen de la faculté d’Economie et de Gestion et Ariel Mendez, directrice du LEST.
Ce colloque a réuni 140 participants sur 2 jours. Soixante communications ont été présentées dans 17 ateliers, 35 d’entre elles ont été sélectionnées dans l’ouvrage qui vient de paraître en Belgique aux Presses Universitaires de Louvain dans le cadre des Cahiers du CIRTES. L’ouvrage, qui reprend le titre du colloque peut-être commandé sous format électronique à l’adresse suivante : http://www.i6doc.com/fr/ Les articles non retenus dans l’ouvrage sont disponibles sur le site du colloque (https://aes2012.sciencesconf.org/).
La soutenabilité en question
Le colloque a porté sur « Travail, organisations et politiques publiques : quelle soutenabilité à l’heure de la mondialisation ». La mondialisation accompagne des recompositions majeures qui affectent les marchés du travail, les systèmes de protection sociale, et plus largement l’ensemble des politiques publiques ainsi que les organisations et les territoires. Ces recompositions posent la question de leur soutenabilité.
Cette thématique a été mise en perspective par trois conférences. Les deux premières ont plutôt saisi les transformations organisationnelles, tandis que la dernière s’est centrée sur les transformations du travail. La conférence de Jacques Defourny, professeur à l’université de Liège et membre fondateur du réseau EMES, a interrogé la contribution de l’entreprise sociale à la mondialisation de l’ESS. Puis Denis Stokkink, Président du Think Tank Pour la Solidarité en Belgique, a montré le déplacement de la conception de l’Europe sociale et sa fragilisation. Enfin Bernard Gazier, professeur à l’université de Paris 1 et compagnon de longue date de l’AE, a présenté dans une grande fresque, quelques-unes des transformations du travail et de l’emploi dans la mondialisation.
Les différentes communications ont permis d’identifier et d’analyser plusieurs enjeux associés au processus de mondialisation, qui concernent directement les individus et les institutions mais aussi les organisations – qu’elles soient publiques, privées lucratives ou de l’ESS –, et les territoires. Ces travaux, issus de disciplines diverses et utilisant des méthodologies variées, se rejoignent sur le constat, qui interpelle, d’une mise en doute de la soutenabilité des évolutions en cours : mise en doute du point de vue de l’intégration sociale et professionnelle des individus et de leur accès à la protection sociale ; mise en doute du point de vue de la capacité des organisations, soumises à de fortes pressions isomorphiques, à concilier finalité sociale et rentabilité ; mise en doute, enfin, du point de vue de la capacité des institutions à promouvoir d’autres formes de régulation de l’économie qu’une régulation quasi marchande, qui permettent le « réencastrement » de l’économie dans la société, notamment à travers la création de nouvelles arènes participatives et la prise en compte des défis environnementaux à l’échelle planétaire. Ces articles mettent également en exergue différentes stratégies de résistance, d’adaptation ou d’innovation sociale mises en œuvre par les organisations, voire par certaines institutions ou par certains territoires, face à ces mutations en cours. Ils témoignent enfin de l’intérêt de poursuivre les recherches sur ces thématiques afin d’avancer dans la compréhension de ces enjeux et dans la proposition d’alternatives soutenables.
L’Association d’Economie sociale et les prix de mémoire et de thèse
L’AES (http://association-economie-sociale.univ-paris1.fr/), association majoritairement francophone, réunit des chercheurs spécialisés dans l’économie sociale au sens large, c’est à dire spécialisés dans le champ des politiques sociales (emploi, éducation insertion, santé, ainsi que sur l’Economie sociale et solidaire ). Depuis la première rencontre à Gif-sur-Yvette en 1979, les Journées de l’Association d’économie sociale (AES) n’ont cessé de fonder théoriquement, de comparer et d’évaluer les institutions et les politiques sociales. Si l’association réunit principalement des économistes, elle est ouverte aux autres disciplines des science humaines et sociales. C’est particulièrement le cas cette année, en lien avec la tradition pluridisciplinaire du LEST. Les colloques successifs accueillent aussi des professionnels du champ, contribuant ainsi au dialogue chercheur-acteur. Enfin, ces colloques annuels sont aussi l’occasion pour de jeunes doctorants de présenter leurs travaux et de se porter candidat sur le prix de thèse et de mémoire Jacques Tymen.
Cette année, les prix de thèse et de mémoire portent l’un et l’autre sur les questions de dépendance.
Le prix de thèse a été remis à Catherine Pollak pour sa thèse intitulée « Conditions de travail et transitions de fin de carrière : une comparaison européenne », réalisée sous la direction de Bernard Gazier à l’Université de Paris 1. Le prix de mémoire quant à lui est revenu à Rachel Zaklad dont le mémoire s’intitule « le financement de la dépendance comme objectif de cohésion sociale : une analyse institutionnaliste sous la direction de Philippe Batifoulier et de Pierre Naves, Université de Paris X Nanterre.
Un grand merci
Un colloque est toujours le fruit d’une organisation et d’un travail collectif. Nous voudrions ici remercier le comité scientifique de l’AES, très présent, tout au long de la sélection des propositions puis des papiers, de l’animation des ateliers, et accompagnateur de l’organisation d’ensemble, tout particulièrement Jean-Luc Outin, Jean-Paul Domin et François Legendre.
Le comité d’organisation aixois est venu étayer ce processus de sélection des papiers et a largement contribué à l’organisation et à l’animation d’ensemble. Nous n’aurions pu mener à bien ce colloque sans l’engagement important des services de support du LEST sur l’organisation matérielle.
Un remerciement particulier aussi pour MP Schuhl et son équipe et Anne François Bray, pour la mise en forme des actes et le travail d’édition.
Enfin, nos remerciement s’adressent aussi à la MMSH qui nous a accueillis pour ces deux jours et à l’ensemble des financeurs qui ont accepté de s’engager à nos cotés : l’université d’Aix-Marseille, la Région PACA, le LEST et l’AES, ainsi que la Fondation Crédit coopératif, Chorum, le Ciriec France, et la Macif.